Encore une journée bien agitée… Mais tellement épique !
Samedi était programmée comme une sortie « cétacées » puisque la baie de POG permet en cette saison d’observer dauphins et baleines à bosses, à condition de bénéficier d’un indispensable
bateau. Un petit tour sur la mer ne pouvant nous faire que du bien en cette période de grèves multiples : à ce propos je vous conseille de lire l’article de Hélène (« l’autre »)
qui décrit très bien la situation…
Profitant donc de l’invitation de cette même Hélène et de son Pierre à participer à l’expédition en bateau, nous avons préparé ce qu’il nous fallait pour naviguer (gilet de sauvetage acheté en
France pour Hugo), pour jouer sur la plage (lunette speedo pour papa, pelle & seau pour Hugo, saines lectures pour maman) et bien sûr pour pique-niquer (enfin là, c’est surtout LN qui a
préparé, j’ai juste veillé à ce que les bières soient au rendez-vous).
Départ prévu à 10h30 (11h dans les faits), préparation de la barcasse répondant au doux nom de « Jamaïca », mise à l’eau de l’embarcation, organisation pour une montée « la plus au
sec possible pour ces dames » qui nécessite par contre une bonne mise à l’eau virile pour ces messieurs, et départ pour la grande aventure.
Petite photo de famille, avec de gauche à droite : Magalie avec la petite Mona dans ses bras, Guillaume, Pierre & Marc, puis Hélène et LN et mon petit Hugo.
Comme on ne voit que mes pieds sur la photo précédente et que je ne veux pas demeurer en reste, voici un autoportrait illustrant l’état d’esprit de cette balade : cool-attitude (j’ai pas osé
mettre le mot « tranquillité », car avec le bruit du bateau allié à mes propres capacités vocales cela aurait légèrement sonné faux…)
Hugo a bien supporté le bateau : le plus dur a été d’accepter le gilet au départ, mais ensuite, bien blotti dans les doux bras de sa maman, il s'est endormi.
Nous avons donc d’abord découvert le Cap Lopez et ses cuves d’hydrocarbures ainsi qu’un beau tanker en chargement avant d’avoir la chance d’observer 4/5 baleines à bosses. Bon, je confesse que la
qualité des photos laisse à désirer mais bon, ca rappelle des souvenirs de Tadoussac et en fait remonter d’autres de notre cher Québec…
Arrêt ravitaillement, histoire de simuler un coup de la panne à nos dames…
Alors les filles, heureuses?
La première partie de trajet s’étant parfaitement déroulée, nous voici en route vers des plages qui ne semblent accessibles que par la mer : la côte laisse d’ailleurs apparaître une
multitude de cases dont de nombreuses qui ont subies les affres des éléments, sous doute lors des grandes marées : hé oui, la nature reprend toujours ses droits…
Histoire d’illustrer notre petit coin de rêves, voici quelques photos sympathiques
La case vue de la mer :
Le grand débarquement :
Pour ceux qui doutaient encore de l’expression : « La Mer ça fatigue même mes plus tenaces », voici une illustration haute en couleurs :
Vues de la case :
Bon pour les vidéos, je vous donne en mille Emile, la connexion internet est trop mauvaise pour nous autoriser à les déposer… Nous retenterons donc plus tard.
Suite au pique-nique, une petite balade s’imposait et voici des photos montrant à la fois la beauté du lieu, les balafres imposées au littoral par l’homme ainsi que les effets de la force de la
nature :
Un poisson volant ?
Le départ sous-marin du pipe P. vers Libreville, ainsi que la dernière vanne de sécurité avant ce long voyage :
Une plage laissée libre à la végétation
Bon je rassure, j’ai bien fait attention où je marchais et je n’ai même pas vu de serpents… remarque, pieds-nus et seulement armé d’un appareil photo, j’aurais pas trop fait le malin ;-)
Ou comment la nature reprend ses droits…
Robinson aurait-il débarqué au gabon ?
Après ce périple, et alors que chacun vaquait à ses occupations : sieste, lecture, pâtés de sable, promenade… Pierre a relancé les troupes pour un second run en mer, histoire d’allonger la
liste des cétacés aperçus : au départ Hélène, LN, Guillaume, Pierre & votre serviteur. Mais après un bon petit bout de mer, et alors que l’on arrêtait l’embarcation histoire de se donner
le temps de contempler la mer en silence, la loose qui nous caractérise si bien LN & moi a remontré le petit bout de son nez. Si les mauvaises langues de notre blog gabonais partenaire
semblent indiquer que je suis à l’origine de l’arrêt du moteur pour des raisons écolos, je dois rétablir la vérité (cf. mon commentaire sur leur blog http://lepetitmondedheleneetpierre.over-blog.com d’ailleurs !). Lors du 1er run, j’avais demandé pourquoi
on ne coupait pas ce satané moteur histoire d’apprécier la vue dans le silence et d’économiser du carburant. La réponse de Pierre, pleine de bon sens m’ayant éclairé sur le risque de ne pouvoir
faire repartir le moteur, m’avait convaincu… Mais cette fois, le choix de stopper les machines n’était pas le mien. Mais comme je ne suis pas rancunier, et histoire d’apporter mon soutien au
capitaine, je dois avouer que si j’avais été aux commandes, j’aurais certainement coupé le moteur aussi.
Un capitaine désœuvré… et des femmes en panique !
Enfin, pas tant que cela…
Non Guillaume ! Ne cède pas aux sonnettes du désespoir et à l’appel des sirènes ! Reste avec nous !
Bref, nous voici en panne au milieu de l’eau… avec un moteur qui ne veut pas répartir (et un démarreur qui ne se lance même plus d’ailleurs). Y voyant une occasion de renouer avec mon passé de
motoriste, nous voilà à la recherche de la panne : batterie morte ? Non, le trim du moteur fonctionne encore. Batterie trop faible pour lancer le démarreur ? Ben non, il ne
s’enclenche même pas lorsque Pierre tourne la clé. Coupe-circuit enclenché ? Pas mieux. Point-mort pas si mort que cela ? Encore un coup pour rien. J’espérais que ce type de moteur
pouvait se démarrer à la main à l’ancienne, mais l’autopsie du moteur a vite anéanti nos efforts.
Entre-temps et heureusement que mon portable captait, et après avoir cherché en vain un numéro de secours dans les papiers du bateau, un collègue de T. avait été averti et avait lancé
l’expédition de secours.
Après une tentative vaine voire ridicule de rentrer à la rame, (la vidéo viendra), les signaux de détresse ont fini par porter secours. Un bateau s’est dérouté pour nous porter assistance.
Nos sauveurs & nous pendant le remorquage :
Restait à gérer la récupération de nos copains qui avaient choisi de rester sur la plage, et là encore, ce sont nos bons samaritains du jour qui s’en sont chargés. Nous voilà bons pour leur payer
un sacré coup à boire, ce qui se fera avec plaisir !
Dans tous les cas, j’ai hâte de gaboniser mon permis bateau afin de pouvoir à mon tour faire le coup de la panne…
Sinon, LN et moi avons fini la soirée au resto en amoureux dans un des restos les plus chics de POG, histoire de fêter notre sauvetage et de clôturer en beauté cette magnifique journée.
Dimanche, pas de folie : nous allons repartir sur un rythme de croisière plus conventionnel, plage au Relais Bleu !
JB
PS : pour ceux qui, le jour même se moquait de mon achat de talkies-walkies qui étaient malheureusement en charge à la maison, je tiens à signaler qu’avec un pour l’équipe des plagistes et
le second dans l’embarcation, nous aurions pu maintenir le contact avec la terre et échanger nos impressions en live… Je pense désormais avoir gagné des partisans de mon achat !