Ma femme commençant à avoir trop d’articles d’avance, je me dois de revenir dans la course…
Quid d’une petite polémique, c’est vendeur non ? Ou un récit d’aventure : l’homme qui vivait entre deux villes… Non, peut mieux faire : un mélange des deux alors… Des armes, du suspens, un danger omniprésent, la solitude d’un homme…
Bon, passons au faits : c’est l’histoire d’un mec, euh…, ben sa femme vit à l’hôtel à Libreville avec son fiston, et lui, euh… ben il vit à POG. Ce gars, il est partagé entre deux sentiments : celui que T. a pété un boulon dans sa façon d’appréhender la situation à POG et alors que la vie a repris son cours (bon du moins pour ceux qui n’ont pas subi les pillages, il est vrai) à POG, du côté de chez T. les mesures de sécurité sont au contraire devenues draconiennes voire surréalistes. On nous cacherait pas un truc pas hasard ? Le pire dans tout cela, c’est qu’avant j’étais une « femme d’expat » mais logé à l’enseigne T. alors que maintenant, je suis un expat dont la femme est chez T. Et là, ca n’a rien à voir…
Toujours est-il que n’étant pas agent de T., j’ai le loisir d’aller et venir quand je veux à la Concession : je m’entends même dire : « vous pouvez y aller, vous êtes chez vous »… ce qui ne sembla plus le cas des gens de T. Mais en même temps, je suis chez moi mais je ne peux pas y dormir.
En conséquence, si chez T. quand des agents vont à la concession et partent pour aller au bureau, à 150m de là, ils doivent le faire en convois, ben de mon côté, même si je suis là en même temps qu’eux, je peux partir seul et surtout non accompagné. Bon, il est vrai que cette frénésie des convois sécurisés, on aussi déteint sur A. Puisque pour aller au yard désormais, soir et matin, on le fait en convoi. Pour la petite histoire, si les convois de T. pourraient repousser une armée d’indiens sanguinaires (ceux avec les plûmes), chez A, ils auraient même du mal contre un seul indien… (Ben oui, un blog c’est aussi pou régler des comptes…) question de moyens sans doute. J’avoue que j’ai déjà tenté (par obligation maman, c’est promis !) la traversée en solitaire, tel un Dabauville en 4x4, et je n’ai pas remarqué d’animosité ou de changement par rapport à avant, mais bon… sait-on jamais.
Ainsi, si la vie des agents semble gravement en danger, moi je peux me balader sans escorte, mais finalement pas tant que cela. Bon, tout cela resterait à classer dans le registre « comique », si je ne me retrouvais pas avec :
- Femme et enfant dans une autre ville,
- Un petit Hugo qui me dis « Papa pas bon, papa parti »,
- Un appart dans lequel je ne peux plus dormir,
- Un chat désespéré et hystérique à consoler chaque soir (OK, je ne tiens que 2 minutes) à l’appart,
- Un chat vexé qui vit dehors et ne vient plus me voir quand je passe à la concession,
- Une vie de squat dans l’appart minus d’un Indien (d’Inde cette fois-ci) qui est parti se marier et qui est toujours dans l’ignorance de ma présence au milieu de ses affaires persos…
Bon allez, courage, le ridicule ne tue pas, du moins j’espère et ca fera des bonnes histoires à raconter au coin du feu à mes petits-enfants…
A+
JB
PS : Demain je remets cela, avion sur liste noire européenne pour retour au boulot sur POG...